Décès du légendaire guitariste américain Eddie Van Halen 

Le prodige guitar « héraut »

C’est Mozart de la guitare qui  est mort. Une légende des six cordes. A l’image  du saut de l’ange de « Jump » le tube de son groupe éponyme Van Halen. La rock-star, Eddie Van Halen, le guitariste hors-pair  américain est décédé mardi  à  l’âge de 65 ans. Après un long et dur combat contre  un cancer. 

C’est une immense tristesse qui a envahi  le monde de la musique. Eddie Van Halen est décédé. Le guitariste exubérant qui avait la tablature la plus rapide de la planète. Il jouait merveilleusement plus vite à la guitare.

Sur des œuvres comme Panama ou des reprises hallucinantes telle Do You Really Got Me des Kinks. Il avait créé et conçu sa propre guitare. Il  disait que Eric Clapton, celui qu’on surnomme « God » ou « Slowhand », aurait  aimé la posséder. En  passant, Eddie Van Halen était un grand admirateur d’Eric Clapton. 

Si on qualifie  Eddie Van Halen de Mozart, cela n’est  pas exagéré  ou  excessif.  Parce qu’il était de la lignée de ces virtuoses, ces génies de  la musique. Il a de qui tenir. De Jimi Hendrix,  le guitariste extraterrestre dont on vient de célébrer  le cinquantenaire de sa disparition  (le 18 septembre 1970).

C’est  le Paganini-violoniste  classique universel-. Et  Eddie Van Halen  était de cette souche. Celle  de  ces  démiurges, Mozart, Paganini… Il suffit d’écouter sur  Youtube  «le titre « Cathedral » et  vous comprendrez  qu’Eddie Van Halen  ne ressemble pas aux autres  guitaristes. Vous aurez la chair de poule.

Si vous fermez les yeux, vous croirez que le tempo est celui d’un orgue, synthétiseur ou autre « concertina numérique ». Alors que ce sont les riffs extirpés de sa guitare. 

GUITARE ECLECTIQUE 

Le secret d’Eddie Van Halen, c’est qu’il joue de la guitare comme on  joue  du piano. Des notes  piquées directement sur le manche de  sa guitare. Ce qui donne ce son symphonique, ample et  panoramique.

Pour ceux qui ne connaissent  pas  Eddie Van Halen,  ce grand petit homme-il mesure 1m73-, il  joue sur le titre Beat It de Michael Jackson issu de l’album  historique Thriller. Ce gros son, ces riffs  vertigineux  et  sidérant pour ne pas dire relevant du sidéral, c’est Eddie.  Il avait sollicité par  le producteur Quincy Jones  seulement  pour plaquer des riffs  sur Beat It.

Il surprendra agréablement Michael Jackson. Il avait complètement changé  la chanson. Il l’avait réarrangée. Et Michael  Jackson a cédé. C’était parfait. Ce fut un succès. Et Eddie Van Halen  ne  recevra  aucun  kopeck, aucun centime. Zéro dollar. Lui, le plus grand guitariste au  monde. Pourquoi ? Parce qu’Eddie n’avait rien demandé. Et Michael  Jackson n’a fait aucun geste. Ceci montre l’humilité et la générosité  d’Eddie Van Halen. Et quand on lui évoque le défunt Michael Jackson, il répond naïvement et sincèrement : «  He was a nice guy. » (c’était un chic type). 

Son ami, membre du groupe Van Halen, son chanteur, David Lee Roth a posté ce message sur Twitter, laconique  mais  tellement poignant en disant  long : « What a  long  great  trip  it’s  been.”(Quel long immense voyage  ça été).